En plus de Buja sans Tabou  et de Kigingi summer comedy, Pamoja festival s’impose sur la scène artistique au Burundi. Le blogueur Pierre-Claver Banyankiye indique ce festival chrétien contribue dans la création d’emplois

Au fil des éditions, le festival chrétien dénommé ‘‘Pamoja’’ gagne du terrain. Un des rares événements qui peuvent être à l’origine des retombées économiques intéressantes au Burundi. Il attire des milliers de festivaliers. Le festival ‘‘ Pamoja’’ vient d’ailleurs de signer sa 3ème édition il y a quelques jours.

Certains ne lui accordent pas d’importance. Mais, en réalité, ce festival est devenu une vraie marque, qui, contrairement à ce que l’on peut croire, peut être très profitable. Cet évènement chrétien est aujourd’hui une véritable machine économique qui crée des emplois et qui fait vivre des milliers de petites mains.

Les dépenses pendant ce festival donnent lieu à une injection directe d’argent dans l’économie. L’on cite notamment les achats effectués par les organisateurs pour la concrétisation de cet évènement.

Ce festival a rassemblé entre 3500 et 4000 festivaliers. Ceux-ci ont dépensé pas moins de 20 millions de BIF pour l’achat des tickets d’entrée. Le prix variait entre 5.000 et 15.000 BIF.

Des milliers de festivaliers, des organisateurs, des artistes, etc., devraient se déplacer, manger, boire. Ils ont contribué à la création du travail. Différents services, brasseurs, bouchers, tenanciers de restaurants, boulangers, vendeurs des cartes de recharge, etc., étaient sur place.

Les transporteurs sont les premiers qui ont bénéficié des dépenses des festivaliers. D’après Hugues safari, chargé de la communication de ce festival, plus de 30 bus de transport en commun ont été loués pour déplacer les festivaliers du centre-ville à la plage Karera Beach.

«Vive le festival Pamoja »

 Jean Claude, conducteur du bus de transport en commun jubile : «Je commençais à faire le transport des festivaliers à midi. On m’a payé 130.000 BIF». En y ajoutant les courses qu’il a faites, poursuit-il, il a encaissé plus de 200.000 BIF par jour. D’après lui, le festival lui permis de battre le record. Depuis 2016, il n’avait jamais gagné cette somme.

Les taximen y ont également tiré leur épingle du jeu : «J’ai facilement empoché plus de 60.000 BIF», témoigne Claude, conducteur de taxi en marie de Bujumbura. Cette somme représente le versement de cinq jours.

Le festival ‘‘Pamoja’’ constitue également une bouffée d’oxygène pour les conducteurs de motos du nord de la capitale Bujumbura.  Leurs revenus vont decrescendo depuis l’interdiction de la circulation des motos dans la commune Mukaza. Paul, conducteur de moto dans la zone urbaine de Kamenge, témoigne avoir gagné plus de 20.000 BIF en mois de 4 heures pendant le festival.

C’était également une bonne occasion pour les brasseries de vendre des boissons (limonades), pour les boucheries d’écouler d’importantes quantités de viandes et d’encaisser des grosses sommes dans un petit laps de temps.

L’un des bouchers qui a participé dans cet évènement chrétien, se dit satisfait des ventes. «Nous avons vendu plus de 100 kg de viande et plus de 1500 assiettes de frites.»  Il estime qu’il a réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 millions de BIF.

Les autorités devraient prendre des mesures encourageant la tenue des évènements culturels tels des concerts, des festivals,  des foires, etc., car ils constituent à la circulation de la monnaie.