Un bon nombre d’autorités du monde prêchent en principe le libéralisme économique au nom du phénomène de la mondialisation. Le blogueur Cédric Bahimpundu exhorte les pays de la région des Grands Lacs à s’investir pour garantir la libre circulation et le libre-échange dans la région.

On ne le répétera jamais assez, le monde est devenu un village. Le temps de l’autarcie et de l’isolationnisme est bien révolu. Une ouverture économique, culturelle, linguistique, bref l’ouverture dans tous les sens que peut prendre ce mot s’impose. Bien qu’il y ait certains récalcitrants face à ce phénomène, la réalité finit par les rattraper.

La Chine en est la preuve éloquente. Même si elle se déclare communiste, il saute aux yeux que le libéralisme, vecteur par excellence de la mondialisation, prime. Et depuis que la Chine s’est ouverte et que la propriété privée n’est plus ligotée par le nationalisme communiste, c’est tout le peuple chinois qui s’est retrouvé gagnant, ce qui se matérialise par le statut de superpuissance qu’a la Chine actuellement dans le monde.

La région des Grands Lacs, sujet de la mondialisation

Notre région a indiscutablement des atouts à faire valoir dans le mouvement de la mondialisation. De par ses ressources naturelles, nul doute que si la bonne gouvernance s’en suit, nos pays formeraient un trio puissant sur l’échiquier mondial.

Les détenteurs de capitaux, tant nationaux qu’internationaux contribueraient à l’émergence de l’économie de la région par le biais des entreprises fortes qui sont les fruits d’un climat favorable à l’entrepreneuriat.

Je ne passerais pas sous silence le grand potentiel touristique dont regorge la région. Le Kenya et la Tanzanie qui ont su en profiter, en tirent une manne. Le bel exemple du Rwanda en la matière devrait, me semble-t-il, inspirer ses voisins burundais et congolais.

Non, la mondialisation n’est pas l’impérialisme

Les opposants à la mondialisation avancent souvent l’impérialisme. Ils se complaisent dans une utopie nationaliste où une nation pourrait se passer d’un marché libre avec les autres nations. Une nation, se suffirait-elle, à elle-même sans apports d’autres ? Et qu’est-ce qu’une nation, si ce n’est avant tout des individus, des familles, des entreprises et des communautés – qui devraient donc être libres d’échanger avec d’autres dans d’autres nations ? Le repli nationaliste nie aux gens leur droit aux opportunités de prospérer avec les autres.

Mon souhait serait que la région des Grands Lacs ne tombe pas dans ce piège. Nous n’y trouverions que des pertes. Crier que la mondialisation serait une conséquence du capitalisme injustement qualifié de sauvage me paraît insensé. De toute façon, il n’y aura jamais une société où toutes les personnes sont égales sur la variable richesse. L’échec cuisant du communisme l’a démontré.

Notre région des Grands Lacs aurait tout à gagner si elle s’implique dans le concert des nations. Échanges et interactions avec moult partenaires ne pourraient que nous faire du bien.