Alors que beaucoup font toujours recours au système de transfert traditionnel d’argent via les banques, le blogueur Arthur Bizimana recommande l’investissement dans le transfert via les téléphones : «ils sont moins chers ».
Au Burundi, les cartes bancaires ne sont pas nombreuses dans les poches des gens, mais les téléphones portables si. On en compte davantage que des comptes bancaires. Rien d’étonnant à ce que les opérateurs téléphoniques s’intéressent beaucoup au virement de fonds via le téléphone portable.
Et quand il s’agit de réaliser un virement international, la première option qui sort de notre esprit est la banque. Si la banque du destinateur n’est pas la même que celle du destinataire, la banque exige à la fois du premier et du second des frais pour cette opération.
Les frais sont appliqués de la part du destinateur et de l’autre du destinataire. Cette opération coûte près 25% du montant envoyé. Ce virement est l’un des plus chers.
Et envoyer l’argent chez soi par l’intermédiaire des connaissances présente des risques. Et d’ailleurs elles ne rentrent pas nécessairement au moment opportun. Des possibilités de vols, etc.
Pourtant il y a une alternative en vogue à la fois moins coûteuse, efficace et sûre. Elle peut permettre à la diaspora burundaise d’envoyer l’argent à leur famille restée au pays via le téléphone. Et cela sans passer par les sociétés de transfert traditionnel des banques ou par des connaissances.
Le système est basé sur le principe de simplicité et de rapidité. Le virement coûte près de 10% du montant transféré. C’est un succès aux coûts moindres comparés au mode classique de transfert d’argent.

Kagabo témoigne

Il a quitte son pays natal vers l’Afrique du Sud a la quête d’une vie meilleure. Après avoir décroché l’emploi, il envoie régulièrement de l’argent à sa famille restée au pays. Il a demandé des conseils auprès de ses amis. Ces derniers lui ont révélé l’importance d’envoyer l’argent par le biais de M-Pesa (M : signifie Mobile et Pesa : argent en kiswahili). C’est un marché florissant dans le transfert d’argent qui marque un tournant dans la région des Etats de l’Afrique de l’Est et dans presque toute l’Afrique. Kagabo se frotte aujourd’hui les mains à la suite de la réussite de cette opération peu coûteuse en un petit laps de temps.
Cet informaticien appelle les autorités à mettre en place des lois permettant la promotion des investissements dans le transfert de l’argent via les téléphones. Que de tels start-up soient nombreux pour mettre fin à la cherté des opérations de transfert.