Les statistiques  de l’Agence burundaise pour la promotion des investissements (API) font état d’une courbe ascendante au sujet de la création des entreprises. Néanmoins, un bon nombre ne fonctionnent pas. Le blogueur Pierre Claver Banyankiye appelle au soutien des entreprises naissantes.    

Le nombre de nouvelles entreprises augmente incessamment. De 2013 à 2017, plus de 10 mille  entreprises  sont été enregistrées. Cependant, malgré ce fort engouement pour la création d’entreprises, je constate qu’un bon nombre d’entre elles restent sur le papier. Jusqu’à ce moment, elles n’ont pas encore ouvert leurs portes.

Depuis que j’ai pris connaissance de ces statistiques, une question n’a cessé de me traverser. Ces milliers d’entreprises créées, sont-elles mort-nées ou fantômes?

Certes je peux me tromper. Mais, j’estime que leurs structures sont vulnérables. Cela dû à leur environnement juridique, financier et fiscal qui incite moins ou pas à la croissance. Je pense aussi au manque  des formations sur l’entrepreneuriat.

La plupart des entrepreneurs ne maîtrisent pas le fonctionnement des entreprises. Ils n’ont pas de plans d’affaires. Ils ignorent les réalités caractéristiques des marchés notamment la concurrence, la loi de l’offre et de la demande.

Ils ont aussi du mal à accéder aux crédits. Or, nous savons tous que le crédit favorise l’investissement qui, à son tour, crée la croissance. Cela dit qu’il est non seulement nécessaire mais aussi incontournable pour les sociétés naissances.

Il faut des lois favorables à l’entrepreneuriat

Il est important de garder en tête que les crédits accordés aux petites et moyennes entreprises par le secteur bancaire burundais sont à plus 80% des crédits à court terme. Pourtant, il est connu de tous que les entreprises naissantes ont besoin des crédits de financement à long terme pour la rentabilité de leur investissement.

J’attire ici l’attention des aspirants entrepreneurs sur l’importance des crédits dans le fonctionnement des entreprises. Il faut qu’ils se regroupent en associations pour pouvoir constituer un poids dans la revendication de leurs droits et intérêts.

Les entreprises ont plus besoin des lois qui leur permettent de travailler en vue d’augmenter la prospérité de leurs pays.  Elles n’en auront pas en rangs dispersés.