L’un des objectifs d’intégration du Burundi dans de la Communauté de l’Afrique de l’Est est  l’amélioration, l’élargissement et la diversification de l’activité économique. Malheureusement, dans le domaine du commerce des marchandises, un seuil satisfaisant n’est pas encore atteint. D’où l’amélioration dans le but de faciliter ce commerce s’impose. Le point avec notre collègue Jean Hubert Kwizera. 

En 1950, l’économiste canadien Jacob Viner a démontré que les accords entre nations voisines sont créateurs de commerce, ce qui est une réalité pour le Burundi. Plus de 17 % des importations du Burundi viennent de la communauté de l’Afrique de l’Est. Au Cours du deuxième semestre 2018, les importations du Burundi au sein de l’EAC ont eu une valeur de 128 948,5 millions de BIF contre 139 138,9 millions de BIF en 2017 soit une diminution globale de 7,3 %. Côté exportations, plus de 6 % des marchandises sont vendus au sein de l’EAC. La valeur des exportations du pays vers cette communauté a connu une diminution en passant de 13 555,7 millions BIF en 2017 à 7 325,4 millions de BIF en 2018 soit une diminution équivalente à 46,0 %.

Ces diminutions au niveau du commerce avec l’EAC s’observent alors que le Burundi tout comme les autres pays membre de cette communauté jouissent des avantages qu’offre le protocole sur l’union douanière permettant la facilitation du commerce à travers la limitation du nombre et du volume de documents commerciaux et l’instauration d’un marché commun qui garantit la libre circulation des personnes et des marchandises ainsi que les mouvements aux frontières.

Mais, que-ce qui manque au Burundi ?

Les défis pour atteindre un seuil satisfaisant au niveau du commerce des marchandises au sein de l’EAC, sont une réalité pour le Burundi. Certains obstacles politiques comme le conflit diplomatique entre le Burundi et le Rwanda, ont contribué à la réduction des importations et exportation, la pénurie des devises pour les importateurs et la faiblesse des infrastructures comme les réseaux routiers qui ralentit le commerce des marchandises.

Quelle solution pour le bien-être du commerce au sein de l’EAC

A l’ère de la mondialisation où  des efforts de facilitation du commerce sont devenus monnaie courante, l’amélioration et la facilitation des échanges commerciaux au sein de la communauté de l’Afrique de l’Est devient une nécessité pour le Burundi. Pour y arriver, il faudra accroître et diversifier les produits compétitifs sur le marché régional et insiste sur l’amélioration et la modernisation des infrastructures routières les plus utilisées pour l’importation et l’exportation.

De même, Il faudra également songer à l’amélioration des relations diplomatiques entre le Burundi et le Rwanda pour permettre le plein épanouissement du commerce des marchandises entre ces deux pays de l’EAC. Mais aussi, avec la mise en place de l’union monétaire en cours exigeant la création d’une monnaie commune, le commerce des marchandises au sein de l’EAC pourra bénéficier d’une stabilité monétaire et évitera la variation répétitive des prix.