Le 10 juillet 2020, l’Agence burundaise de promotion des investissements a présenté les réalisations pour l’année budgétaire 2019-2020. Des réalisations avec un impact positif sur l’allègement fiscal, qui selon notre collègue Francis Cubahiro, donnent des ailes au projet « Dutezurire ikori » de la campagne Birashoboka.

Avec les chiffres de l’API, les entreprises qui ont bénéficié des avantages fiscaux en 2019 affichent un bon score. Au cours de l’exercice budgétaire écoulé 2019/2020, 88 certificats des certificats temporaires de conformité aux engagements ont été accordés. Ces dernières ont investi plus de 374 milliards BIF, par rapport au montant prévisionnel de plus de 507 milliards BIF. Soit un taux de réalisation de plus de 70 %. Pour rappel, à la fin de 2018, 31 entreprises avaient bénéficié des exonérations, avec un investissement de 71 milliards BIF sur 143 milliards BIF prévus. Un taux de réalisation qui était à 50 %. Une avancée n’est-ce pas ?

 De plus, ces avantages fiscaux ont permis la création de 3 245 emplois sur 4 628 prévus. Un taux de réalisation de près de 70 %, alors qu’en 2018, sur 2 929 emplois projetés, ces entreprises avaient déjà créé que 1 341, soit un taux de réalisation de 46 %. Une avancée palpable.

Tout cela, grâce aux réformes

Avant 2020, les ressources internes qui finançaient le budget de l’état (impôts et taxes) étaient passées de 70 % pour l’exercice 2017/2018 à 83,6 % pour 2019/2020. La situation ne faisait que représenter des freins à la création d’une entreprise, et par ricochet, à une baisse de l’emploi et de l’investissement. 

Du côté des entreprises, l’accent était mis au taux de l’impôt sur les sociétés qui s’élève au Burundi à 1 % du chiffre d’affaires si les bénéfices sont inférieurs à 30 % du chiffre d’affaires, est de 30 % si les bénéfices sont supérieurs à 30 % du chiffre d’affaires.

Ce scénario a motivé le CDE pour lancer un plaidoyer au sein de la campagne Birashoboka. Le plaidoyer dénommé « Dutezurire ikori » qui se traduit en français « alléger nos taxes », visait à décortiquer les éléments qui constituaient les entraves pour les entrepreneurs burundais à travers la taxation. A travers les discussions directes et autres stratégies de notre équipe qui mettent en avant la dignité humaine par des solutions locales, les reformes ont été émises et présentées aux décideurs politiques.

Vu les résultats, l’on est donc en droit d’affirmer que l’un des objectifs du projet Birashoboka vient d’être atteint. Ce qui réjouit le CDE via « Dutezurire ikori », un projet de la campagne « Birashoboka » organisé en partenariat avec Atlas Network, qui prône que manier les systèmes fiscaux peut créer un climat favorable aux affaires, permettant d’attirer les entreprises et les investisseurs étrangers, à créer des emplois, et par là ricochet, à éradiquer la pauvreté.