Beaucoup d’entrepreneurs demandaient jusque-là la réduction à défaut de la suppression des frais d’enregistrement des entreprises. Un mécanisme d’enregistrement en ligne profitera à tous les entrepreneurs, de l’intérieur du pays comme ceux de Bujumbura.

Anny Darlène Ndorimana, jeune femme burundaise, est fondatrice et directrice d’une petite entreprise (Eco entreprise) dénommée ‘‘Artsy traning’’. Elle fait la récupération, le recyclage des emballages et des bouteilles en plastiques pour les transformer d’une manière artisanale.

Son entreprise est enregistrée à l’API depuis janvier 2018 : «Quand je l’ai enregistrée, les frais c’était 140 mille Fbu. Quand j’ai commencé, je travaillais dans l’informel parce que je ne pouvais pas avoir ces 240 mille Fbu en plus de mon capital ».

Darlène Ndorimana a été poussée à faire enregistre rapidement par la volonté d’accéder à tous les marchés. «Il y avait des marchés que je ne pouvais pas avoir car je n’avais pas de NIF, je me suis dit, c’est le prix à payer pour être légal».

Selon elle, l’enregistrement d’une entreprise n’est pas du tout facile. Autrement, souligne-t-elle, 80% d’entrepreneurs ne travailleraient dans l’informel. Cela avec l’obstacle de ne pas accéder aux marchés suite au manque de NIF.

Ainsi, elle demande aux autorités burundaises, à défaut de supprimer les frais d’enregistrement d’une entreprise, de les réduire considérablement.

Pour elle, il faudrait considérer un plafond de capital qui ne paie pas des frais d’enregistrement : «parce qu’on n’a pas tous des chiffres d’affaires ou un capital égal à celui de la Brarudi ou d’une autre entreprise bien placée ».

Il faut aussi la délocalisation de l’API

Il y a des gens qui commencent avec un capital de 100 mille : « Imaginez un capital de 100 mille et 40 mille Fbu pour enregistrer l’entreprise, même si ça vaut le coup, ce n’est pas facile ».

En plus, Darlène Ndorimana fait savoir que des entrepreneurs perdent plus de temps pour enregistrer leurs entreprises auprès de l’API. Elle demande aux responsables de cette dernière de penser à une application d’enregistrement en ligne.

Et aussitôt de mettre l’accent sur la nécessité de délocalisation de l’API jusque dans les communes avant la création de ce mécanisme en ligne.

Darlène Ndorimana voudrait que les entrepreneurs accèdent facilement à l’information. Selon elle, l’alimentation du site de l’API pourrait les aider. «On ne dépensera pas de l’argent pour aller chercher de l’information, aller chercher des documents et retourner à l’API, ce qui implique donc des frais de déplacement».

Darlène Ndorimana a travaillé pendant une année dans l’informel. Durant tout ce temps, elle cherchait l’argent pour l’enregistrement de son entreprise.  Elle a démarré les activités de sa petite entreprise approximativement avec 147 mille Fbu.