Selon la structure de la population burundaise, les jeunes occupent une part importante. Ces jeunes contribueraient à la croissance économique s’ils avaient accès à l’emploi. Le blogueur Kelvin Ndihokubwayo préconise l’économie sociale et solidaire face à ce chômage qui hante les jeunes burundais.

D’après le rapport du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, sur la situation au Burundi, en décembre 2017, le taux de chômage s’élève à 65%. En plus, selon les statistiques de l’ISTEEBU, le chômage croissant touche beaucoup plus les jeunes, qui constituent à peu près 70% de la population burundaise.  https://bit.ly/2VVgw6r

Avec cette carence du marché de travail chez les jeunes, l’économie sociale et solidaire est salutaire puisque cette économie va donner à ces jeunes le gout d’entreprendre autrement et cela va les aider à créer leur propre emploi en créant des entreprises avec une efficacité économique et une finalité sociale.

Cette économie, regroupant l’ensemble des activités de production, d’échange, d’épargne et de consommation contribue à la démocratisation de l’économie à partir d’engagements des citoyens.

Et comme les acteurs de l’économie sociale et solidaire développent au quotidien d’autres formes d’économie : associations, coopératives, mutuelles, je montre comment ces formes d’économie sont salutaires pour les jeunes entrepreneurs

L’économie sociale et solidaire salutaire pour les jeunes

Comme l’union fait la force, et que cette économie encourage un esprit de solidarité en constituant des tontines, des associations d’auto-développement et des coopératives, cette économie va offrir à un bon nombre de jeunes chômeurs sur les plans économique et social une possibilité de s’exprimer, de construire leurs propres modes de pensée et de maîtriser davantage leurs choix.

En plus, nous savons qu’il est difficile d’entreprendre sans capital, et qu’il est par contre aussi difficile d’avoir un crédit dans une banque ou dans une microfinance sans garanti, étant seul et chômeur.

Mais, l’accès aux crédits sera facile avec cette économie grâce à la constitution de groupes de caution mutuelle entre jeunes et cela va leur permettre, à partir de cette sociabilité, de leur offrir des opportunités économiques et financières en vue d’améliorer le climat de leurs affaires.

A titre d’exemple, récemment, le gouvernement du Burundi a promis une enveloppe de 3 milliards BIF pour soutenir les jeunes réunis dans des coopératives. Il s’agira d’un crédit à des taux d’intérêts faibles. Alors, cet esprit de solidarité qui va réunir les jeunes dans ces coopératives leur permettra de se faire candidats donc de potentiels bénéficiaires. https://bit.ly/2SFkKxl  

En définitive, pour que cette économie sociale et solidaire puisse être réellement un remède, il faut inspirer et transmettre la culture d’entreprendre aux jeunes, dès l’école primaire, en essayant de leur inculquer d’être patrons d’eux-mêmes plutôt que de chercher à travailler dans la Fonction publique.  En plus, il faudra renforcer leur accès aux outils de financement de la création d’activités et aux organisations internationales. Le gouvernement devra encadrer des jeunes dont les projets sont porteurs en vue d’enrichir leurs compétences.