Le CDE ne ménage aucun effort, à travers la campagne Birashoboka, pour la réduction des procédures de création d’une entreprise d’une part et pour un climat favorable aux affaires d’autre part.

Dans le cadre de la campagne Birashoboka, le Center For Development and Enterprises Great lakes (CDE) donne aux défenseurs de notre philosophie de changement social une occasion de discuter via la publication des analyses, des Op-Eds ou les débats sur les défis de la libre entreprise au Burundi. Ils parlent notamment des défis qui devraient être relevés.

Trésor Kurikirimfura, étudiant à l’Université Lumière de Bujumbura, insiste ci-dessous sur certains points en vue de l’amélioration des affaires au Burundi.

Concernant la durée, il remet en cause la possibilité de création d’une entreprise en une journée auprès de l’Agence burundaise de promotion des investissements (API). «Quels sont les documents exigés ? Est-il possible d’en avoir tous en une journée ?».Il doute que les entrepreneurs soient vraiment en mesure de faire enregistrer leurs sociétés en 24h.

Trésor Kurikirimfura évoque les faibles capacités du Burundi de production de l’énergie. Selon lui, cela est un obstacle pour les hommes et femmes d’affaires qui voudraient investir au Burundi.

Il indique que le Rwanda dispose des capacités de production de l’énergie de trois fois celles du Burundi. Ainsi, le pays des Mille collines en profite beaucoup : «Il s’est doté d’une usine d’assemblage des véhicules de type Volkswagen».

Nécessité d’une compagnie aérienne locale

Ce défenseur du libre entreprise et futur ingénieur souligne les difficultés liées à l’obtention des crédits auprès des banques. Même quand l’idée est originale, les banques n’en donnent pas. Elles exigent des hypothèques que les entrepreneurs ne possèdent pas malheureusement.

D’après Trésor Kurikirimfura, le Burundi a également des difficultés de faire du commerce vers l’extérieur. «Il est enclavé et ainsi, il ne pourrait desservir facilement l’extérieur que par la voie aérienne». Il déplore que le Burundi dispose d’un «petit aéroport» ne pouvant pas accueillir de grands avions.

Même si le gouvernement s’investissait pour l’extension de l’aéroport, indique-t-il, il devra relever un autre défi. Il faut une compagnie locale pour concurrencer les compagnies étrangères. Autrement, il sera difficile d’exiger d’elles la diminution des prix de transport.  

Pour rappel, la campagne Birashoboka a été lancée au mois de mai dernier. Depuis lors, plusieurs articles et vidéos au sujet de ce programme ont été écrits et publiés sur le site du CDE. En plus, des débats ont été organisés autour de la même campagne dans plusieurs universités.

Signalons que la campagne Birashoboka vise la diminution des procédures et des frais pour lancer une nouvelle entreprise au Burundi auprès de l’Agence de Promotion de l’Investissement, API en sigle.