Cela va faire exactement 2 ans que le poste frontière de Ruhwa situé dans la province de Cibitoke qui relie le Burundi au Rwanda n’a plus de guichet unique. La blogueuse Fleurette Habonimana regrette que ce système, mis en place pour faciliter les échanges,  ait été abandonné.

Cette situation a résulté d’une mésentente entre le Burundi et le Rwanda suite à l’installation par la Police de l’Air,des Frontières et des Etrangers (PAFE) du Burundi des caméras de surveillance dans les locaux du poste frontalier à guichet unique. C’était en novembre 2016.

Une innovation qui n’a pas plu aux Rwandais parce qu’ils n’en avaient pas été informés. Il s’agit d’une perte pour les deux pays. Ce système à arrêt unique s’inscrivait dans la promotion du climat des affaires dans la région.  

Les six Etats membres de la Communauté Est-africaine se sont mis d’accord pour travailler ensemble et renforcer leurs liens économiques notamment dans la mise en place des moyens pour la réduction des coûts du commerce dans la région. Ce système de guichet unique a également stimulé la facilitation des échanges transfrontaliers en harmonisant les réglementations et les procédures de contrôle aux frontières. Ce qui a permis des mécanismes de contrôle aux frontières rapides et plus efficaces.

Le Burundi et le Rwanda, pays qui partagent directement cette frontière de la Ruhwa devraient penser plus au bien des voyageurs. Suite à ce malentendu, ceux qui utilisent souvent cette voie déplorent une perte de temps.

 Un jeune commerçant congolais regrette sous l’anonymat ce ‘‘divorce’’  entre les deux pays. «Avant la fermeture du guichet unique, il y avait beaucoup de facilités. On ne traînait pas parce que les agents des deux pays travaillaient dans un seul bâtiment. Mais aujourd’hui, on est obligé de traverser jusqu’à la poste frontière rwandais d’avant la création du guichet unique, situé à environ 300 m de la frontière burundaise. Quand c’est sous la pluie, on a pitié des uns et des autres. Que les autorités s’entendentet règlent ce conflit. Nous sommes en train de perdre».

Un frein à l’échange

Il y avait avant plus de facilités et de rapidité pour les usagers de cette frontière grâce à ce poste frontalier à arrêt unique. Ils gagnaient plus en termes de temps. Tant que la situation ne se normalise, ce différend n’aura pas de solution et les affaires ne pourraient pas aller bon train.

Il faut l’ouverture de ce guichet unique afin de réduire les barrières liées à la prospérité d’une part et de promouvoir l’intégration économique régionale d’autre part.