A la suite de sa visite au sud du Burundi, le blogueur Cédric Bahimpundu se dit ébloui par un jeune éleveur des poules en commune Nyanza-Lac. Il conseille aux jeunes passionnés par l’entrepreneuriat de faire preuve de détermination : «Le chemin est parsemé d’embûches ».

La vie, dans tous ses aspects est tout sauf un long fleuve tranquille. Des hauts et des bas sont, dirais-je, les principaux ingrédients de la condition humaine. Ce principe existentiel s’applique également à l’univers de l’entrepreneuriat. Tout n’y est pas rose et l’on doit faire avec.
Baisser les bras et plonger dans le pessimisme radical peut s’avérer autodestructeur. Et, malheureusement, bon nombre de jeunes entrepreneurs jettent l’éponge dès le premier échec.
Des projets intéressants se retrouvent étouffés dans l’œuf suite à ce renoncement des novices qui se laissent découragés par un retournement de la situation, surtout quand c’est au balbutiement de leur carrière entrepreneuriale.

«La persévérance, clé de la réussite»

Jean Louis, jeune bachelier ressortissant en province de Makamba, qui s’est lancé dans la vente des œufs, est des plus inspirants: «Quand j’ai terminé l’Université, j’étais très inquiet que content. Même si je venais d’avoir un diplôme, compter sur un boulot de la part du gouvernement par les temps qui courent était utopique. Je me suis engagé, avec un maigre capital au départ, dans l’élevage des poules pondeuses afin de me trouver une place dans le circuit de vente d’œufs».
Le moins que l’on puisse dire, Jean Louis n’a pas eu la tâche facile. Le premier cheptel qui comptait une vingtaine de poussins a été décimé par une maladie. Il n’a pas pour autant courbé l’échine devant cette perte. Il a repris ses activités et la deuxième tentative a été la bonne. Il confie son secret : «La persévérance et l’optimisme sont les clés de la réussite», soutient celui qui subvient aujourd’hui à ses besoins et ceux de sa fratrie grâce à son commence d’œufs.
Milieu défavorable à l’entreprise
Tous les jeunes débutants se heurtent souvent à un milieu hostile à l’épanouissement de l’entreprise. Impôts lourds, plusieurs démarches pour l’enregistrement de son entreprise sans oublier beaucoup d’étapes d’une lourde bureaucratie.
Bien que cela puisse laisser le pessimisme prendre les devants, je trouve que la détermination et le sens de la persévérance doivent être mis en exergue au lieu de se laisser être une proie facile de découragement comme le dit bien la maxime burundais, akagumye bagumako.