Dans une série d’articles sur la campagne pour la promotion de l’entrepreneuriat, le Centre for Development and Enterprises Great Lakes propose le troisième billet. Un entrepreneur résident dans la zone de Kanyosha appelle a la baisse des exigences pour l’ouverture d’un compte bancaire au Burundi.

Bercus Ikorivyiza est un jeune entrepreneur dans le secteur agri-business. Il habite dans la commune Muha en mairie de Bujumbura. Avec des amis, ils ont formé une association et se sont lancés dans l’agriculture. «Nous essayons d’investir dans le secteur agricole dans un endroit communément appelé Gisyo dans la zone de Kanyosha. Nous avons commencé avec un capital de 200 mille Fbu».

Leur entreprise date de février de cette année. Le début ne leur a pas été facile. Ils ont eu du mal à constituer le capital. «Un bon nombre d’entre nous sont chômeurs. Ça nous a pris pas moins de 3 mois pour en avoir».

Marcus affirme que l’étape franchi en moins d’une année est tout de même prometteur. «Une partie de la récolte, nous nous en servons pour aider des personnes vulnérables et une autre est destinée au marché».

Une barrière qu’il faut briser…

Bercus Ikorivyiza fait savoir qu’ils ont créé un compte dans une microfinance. Mais, souligne-il, ils voudraient domicilier le compte de leur association dans une banque. «Celle-ci exige des clients beaucoup d’argent pour l’ouverture d’un compte. Nous ne pouvions pas avoir 50.000 Fbu». Il rappelle qu’un bon nombre des membres de leur association n’ont pas de revenus.

D’après ce jeune épris de l’entrepreneuriat, les défis sont nombreux surtout quand il s’agit de l’encadrement de la jeunesse par rapport aux activités génératrices des revenus. Les jeunes de ces jours-ci aiment démesurément de l’argent. Ils s’intéressent moins au travail.

Pour lui, le défi majeur est que les jeunes ne comprennent pas ce qu’ils sont aujourd’hui et les responsabilités qu’ils devront assumer dans l’avenir. Il leur recommande pour y remédier d’apprendre la confection de petits projets d’auto développement et d’intérioriser l’importance du travail en coopératives.

Ce jeune entrepreneur demande aux autorités de créer un environnement favorable pour la promotion des activités entrepreneuriales car dans la plupart des cas, l’Etat exige des entrepreneurs beaucoup d’impôts ce qui freinent leurs initiatives et pour ce la réduction de la pauvreté au Burundi.