L’agrobusiness aurait un avenir devant lui au Burundi si les autorités investissaient dans l’exploitation de la plaine qui longe le lac Tanganyika. C’est  l’avis du blogueur Lambert Hakuziyaremye. D’après lui, cette plaine pourrait devenir une plaque tournante pour les affaires dans la région des Grands Lacs en raison de sa situation stratégique.   

La plaine de l’Imbo dispose des potentialités exceptionnelles susceptibles de permettre au Burundi de satisfaire la demande interne, mais aussi d’avoir un excèdent à exporter dans la sous-région. Il s’agit essentiellement de certains produits agricoles comme le riz, le maïs, les tomates, le palmier à huile, etc.

Le pays pourra bien s’intégrer au niveau des échanges dans la région. Il pourra ainsi booster son économie à travers cette partie du pays.

Du Nord au Sud de la plaine, de nombreuses sources d’eau, la présence de vaste étendues de terres très fertiles et potentiellement irrigables, les marais éparpillés sur la côte qui sont propices à la riziculture, à la culture du maïs et du palmier à huile….

Du moins, l’agriculture pratiquée sur des sols alluvionnaires est très rentable pour les plantes vivrières et les cultures industrielles.

Je connais la commune Gihanga comprise dans cette plaine. Le cycle végétatif y est de 3 mois pour la plupart de cultures (riz, maïs, les tomates, les patates douces…). Donc, l’exploitation agricole de 3 saisons par an est possible et avec des meilleurs rendements, il suffit de varier les cultures et mettre des intrants.

Dans un champ nommé «igito» c’est-à-dire 50m sur 20m, on peut récolter entre 300 et 400 kg du riz non moulé après 3 mois seulement. Le maïs y a également un bon rendement. Cette production est capable de stimuler la croissance économique du pays, le commerce, la création d’emplois et par la suite contribuer à la réduction de la pauvreté.

La plaine est à cheval entre trois pays

A travers une exploitation rationnelle et mécanisée, je crois que la plaine de l’Imbo permettrait de nourrir un bon nombre de Burundais si ce ne serait pas tous pour le riz et les maïs, de diversifier ses exportations sur le marché régional, de créer des débouchés et d’assurer l’émergence d’une compétitivité du Burundi sur le marché régional et par conséquent le libre-échange.

En plus, la plaine est située à cheval entre le Rwanda(Ruhwa), la RDC et la Tanzanie (à travers le lac Tanganyika), ce qui pourra favoriser les échanges et la libre circulation de la production à travers les différents corridors, notamment le corridor nord (Bujumbura-Kigali-Kampala-Nairobi…). Ainsi, le Burundi pourrait devenir le point focal pour les affaires grâce à ces potentialités de la plaine et sa situation stratégique.

Cependant, la réussite de cette opportunité requiert l’investissement dans la technologie dans tous ses aspects. Cela pour garantir l’exploitation efficace de la qualité, la conformité et la compétitivité des produits du Burundi sur le marché régionale.

Avec sa diversité géographique et en plus de la plaine qui fait l’objet de mon texte, le Burundi dispose d’énormes étendues territoriales à mettre en valeur.