Pays immense doté de plusieurs ressources, la République démocratique possède plusieurs atouts. Ce géant de l’Afrique centrale qui partage la frontière avec 9 pays en tirera son épingle du jeu. Le blogueur Adalbert Bulenda en parle dans les lignes suivantes.  

Quarante-quatre nations africaines dont la République démocratique du Congo (RDC) ont récemment signé à Kigali un traité sur la zone de libre-échange continental. «Gâchette de l’économie africaine», nations aux multiples potentiels, le pays de Lumumba constitue une manne pour tous les partenaires dans le cadre d’une coopération économique continentale.

Scandale géologique, selon un article paru en 2009 de Global witness, la RDC produit 17 % du diamant brut mondial et au moins 4 % de minerais d’étain. Elle détient les deux-tiers des ressources mondiales de cobalt selon toujours le même article.

Le traitement au niveau national de ces minerais serait une bouffée d’oxygène pour l’industrie minière africaine dans la zone de libre-échange. La RDC par le fleuve Congo possède l’une des plus grandes ressources pour la production de l’électricité. Ce puissant fleuve est capable à lui seul d’alimenter en énergie une bonne partie de l’Afrique. Le courant provenant de la RDC pourrait électrifier la Zambie, l’Afrique du Sud, etc.

Cependant, une bonne gouvernance s’impose

Dans l’éventualité d’une collaboration économique exempte des barrières douanières, l’énergie que pourrait offrir la RDC est indispensable pour le décollage technologique et industriel de l’Afrique.

Le résumé du code agricole de 2008 du ministère de l’agriculture révèle l’existence de quatre-vingt millions d’hectares de terres arables en RDC. C’est un atout majeur pour endiguer, via le marché commun, la crise alimentaire qui se profile déjà à l’horizon. Grâce à sa diversité agro-climatique et sa régularité de pluies, la RDC pourrait offrir la matière première à plusieurs industries de transformation agricole en Afrique. Néanmoins, seulement 10 % de ces terres sont exploitées.

Avec plus de quatre-vingt million d’habitants, dans une logique de libre échange, ce pays est un débouché sérieux pour tout entrepreneur désireux de faire gonfler son chiffre d’affaires.

Hélas, cette contribution de la RDC à la zone de libre-échange qui peut s’avérer substantielle pour l’Afrique demeure virtuelle. L’exploitation minière connait de problème sérieux. Notamment à cause de la corruption et du manque des infrastuctures. La puissance du fleuve Congo est sous utilisée et les rendements agricoles restent médiocres.

Les congolais auront du mal à répondre efficacement à la demande et à l’offre dans la zone de libre-échange. Le dysfonctionnement dans plusieurs secteurs entraine une production faible des biens et services. Directement, cela implique un faible pouvoir d’achat de la population congolaise.

La RDC est un géant endormi. Le pays à une superficie de plus de deux millions de km2 aurait beaucoup de choses à offrir dans le marché commun africain à condition de mettre en place une bonne politique. Celle-ci devra attirer des capitaux en vue d’accroître des investissements notamment dans le sectuer minier.