Les petites activités souffrent du manque des billets de 50 et 100 francs congolais. Ce phénomène entraîne notamment la frustration de la part des consommateurs. Le blogueur Isaac-Newton Fikili nous parle à quoi est dû cette carence des petites coupures.

Il s’observe un manque criant de petites coupures en République démocratique du Congo (RDC). Depuis plus d’une année, les consommateurs éprouvent des difficultés sur le marché. Ils se retrouvent certaines fois dans l’obligation d’acheter des articles alors qu’ils n’en avaient pas besoin. Cela pour ne pas laisser de l’argent chez le boutiquier.

De l’avis de certains experts, les petites coupures se font rares parce que leurs valeurs marchandes sont peu représentatives. Certaines sources sous anonymat à la banque centrale du Congo (BCC), expliquent cette rareté par plusieurs facteurs notamment le mauvais état de petites coupures de franc congolais. « Elles s’usent rapidement».

Louis Kayembe, Directeur général de la Banque centrale en charge de la politique monétaire et des opérations, s’en lave les mains. «Si la plupart de billets de 500 francs, 100 francs et 200 francs congolais ne sont plus en bon état, leur rareté pourrait s’expliquer par le fait que les banques commerciales payent les fonctionnaires via les distributeurs ou il n’y a que de grosses coupures, alors que l’émission de grosses et petites coupures se fait de manière équitable ».

Kayembe soutient que la banque centrale veille normalement  à ce que la quantité de petites et de grosses coupures à mettre en circulation soient distribués d’une façon équitable et normale.

Il en résulte une perte de valeur de la monnaie  

Le manque de billets de 50 francs et de 100 francs congolais complique les opérations sur différents marchés surtout dans la ville-province de Kinshasa. C’est un problème majeur notamment pour les commerçants. Ils sont obligés parfois à exiger des clients plus d’argent. Cela par manque d’échange. « Une situation qui débouche souvent sur des incompréhensions entre les vendeurs et les clients, mais surtout entre les conducteurs qui opèrent dans le transport en commun et les passagers», fait savoir le député Jolino Makelele.

Selon le Dr Tshiani Noel, économiste, malgré ses énormes ressources naturelles, la RDC traverse une profonde crise économique. Les réserves de change ne représentent que l’équivalent de moins de 5 semaines d’importation.

Il soutient que la monnaie locale a perdu plus de 30% de sa valeur. M. Tshiani parle également de l’inflation de plus en plus croissante en raison d’une offre de la production locale inférieure à la demande.

J’appelle les autorités congolaises à mettre une masse suffisante de petites coupures  sur le marché. Ce sont celles-là dont les congolais ordinaires, majorité de la population,  ont besoin au quotidien.