Tout peuple aspire naturellement au développement. Il en est de même pour les Burundais dont la majorité est plongée dans la misère sans nom. Le blogueur Patrick Nimpagaritse insiste sur la complémentarité du politique et de l’économique pour améliorer le bien-être des Burundais.

Depuis l’indépendance, le Burundi reste le champion du sous-développement. Et dans tous les aspects du terme. Je veux dire l’aspect économique, social et environnemental. L’instabilité politique qu’a connue notre pays n’a pas arrangé les choses.

Même avec la fin de la guerre civile, le Burundi ne décolle pas à l’instar d’autres pays de la région. On ne peut donc que se demander ce qui ne va pas et ce qu’il faut pour sortir du pétrin dans lequel sont condamnés les Burundais.

Certes, certaines avancées ont été enregistrées. Construction des infrastructures de développement socioéconomiques, routes, écoles, marchés, etc. Cependant, elles restent de loin  insuffisantes eu égard aux besoins du pays.

En ce moment où d’autres pays de la région enregistrent une croissance économique à presque deux chiffres, le Burundi connait toujours un des taux de croissance (-1,6 en 2016) (https://www.afdb.org) les plus faibles de la planète avec un PIB des plus faibles par rapport aux pays de l’EAC (moins de 300 dollars) (www.iwacu-burundi.org/le-burundi-va-de-mal-en-pis ).

Que faire alors ?

Loin  de moi l’idée de me revendiquer  spécialiste en économie. Je ne suis qu’un jeune burundais qui se demande ce qu’il nous faut pour sortir de la pauvreté dans laquelle nous sommes.

Félix Houphouët Boigny, ancien président de la Côte d’Ivoire, avait raison quand il affirmait que l’économie est la fille de la politique. Ainsi, des pays en instabilité politique ne peuvent pas prétendre au développement. La stabilité politique, c’est donc une condition sine qua non pour le décollage économique. Les autres conditions  ne peuvent que se greffer à cette première.

Cependant, elle-seule ne suffit pas. Il faut que d’autres mesures soient entreprises. C’est notamment l’instruction de la population, la lutte contre la corruption, l’instauration de l’Etat de droit,  etc. Car, sans une véritable politique en matière d’instruction, l’on ne peut pas prétendre au développement.

On le sait, les pays qui s’en sortent mieux en matière du développement ont misé d’abord sur l’éducation.  Après, faut-il instaurer un leadership à même de  mettre en place des politiques qui s’imposent pour nous sortir du sous-développement.

Enfin, c’est important de le souligner, après la mise en place d’une politique d’instruction et d’un vrai leadership, le Burundi doit miser sur  les investissements. Ceci passe par la mise en place d’un environnement qui attire les investisseurs étrangers, la promotion du libre-échange et de la libre concurrence, etc.  Etant donné que nous évoluons dans un cadre d’intégration régionale, le Burundi doit pouvoir en tirer profit.

Il faut noter ici que les investissements directs étrangers au Burundi restent insuffisants. Ils sont à hauteur de 70.21 millions de dollars en 2015,  c’est-à-dire 4,4 %de son PIB contre 6,6% au Rwanda à titre exemplatif  (www.french.china.org.cn).  Il va sans dire que l’Etat doit favoriser les entreprises locales et mettre à leur endroit une politique fiscale souple. Car, de bonnes initiatives sont des fois étouffées dans l’œuf à cause des conditions défavorables dans lesquelles elles évoluent.