Depuis quelques temps, l’événementiel, une activité du secteur tertiaire, semble gagner du terrain dans le circuit économique burundais et africain en général. Pour notre collègue Janvier Cishahayo, l’organisation des événements d’envergure international et ou régional boosterait le développement économique et    augmentera le flux de touristes surtout régional

Avec un chiffre d’affaire de 35 milliards d’euros en Afrique en 2018, l’événementiel y vit de beaux jours et le Burundi n’est pas en reste car le secteur implante ses racines et semble devenu une aubaine pour les professionnels au grand bonheur des consommateurs et des jeunes y trouvant des emplois. 

Les événements culturels organisés cet été ne me contrediront pas. Le secteur prend un nouveau souffre du à l’injection des capitaux par des entrepreneurs qui y ont déniché un potentiel. Cependant, ces investissements demeurent faibles et les efforts sont à conjuguer pour fructifier le secteur.

Un potentiel sous-exploité

Du retour de la Primusic en passant par Kigingi Summer Commedy aux différents concerts organisés par Christal Events, Now Creative et bien d’autres, l’événementiel renaît de ces cendres et essaie de trouver ces repères. Toutefois, les défis persistent.

Le secteur est handicapé du manque de financement pour alléger les coûts faramineux souvent supporté  par seuls organisateurs. 

Albéric Ndayizigamiye, professionnel de l’événementiel confie « Il n’est pas toujours facile d’investir et de rêver de choses grandes parce qu’il y a beaucoup d’obstacles. Ce n’est pas facile de trouver des financiers qui peuvent vous comprendre, agir avec vous et vous accompagner».

Quant à Excellent Nimubona, entrepreneur culturel, il fait savoir que l’événementiel crée le circuit économique car, dans ces événements, l’argent circule, et les produits et les services y sont vendus.

Avec un chômage grandissant chez les jeunes à raison de 65,4%,  et sachant que le secteur tertiaire est le principal secteur d’activité pourvoyeur d’emplois des jeunes (à plus de 57.5%) , et que le secteur tertiaire prend de plus en plus de poids dans le PIB (plus de 40% du PIB en 2018), ceci interpelle les décideurs à prendre des mesures pour inciter les investisseurs à placer des fonds dans les activités du tertiaire comme l’événementiel, dans le but de créer encore plus d’emplois pour limiter voire diminuer le chômage chez les jeunes.

Mais comment faire?

Sous l’égide des représentants du peuple, un cadre d’entente doit être mis sur pied entre les organisateurs événementiels et les potentiels investisseurs (entreprises, sociétés, particuliers,..). De ce cadre d’attente, une ‘’loi sur le sponsoring’’ devrait naitre et éclaircirait les modalités de collaboration entre autre la part financière que les investisseurs pourraient injecter et en contrepartie les services que les professionnels événementiels devraient prester.

Pour fructifier les investissements injectés, le Burundi pourra jouer la carte de son positionnement géographique. Du coût, l’organisation des événements d’envergure international  augmentera le flux de touristes surtout régional.