En RDC, le virus d’Ebola a déjà fait plus de 1105 morts sur 1649 cas selon une étude du ministère congolais de la Santé rendue publique le 4 mai. Le Rwanda a mis en place un dispositif de vaccination contre ce virus. Selon notre collègue Romaine Bukuru, le Burundi devrait s’en inspirer pour prévenir une épidémie qui pourrait affecter négativement notre économie.

Les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri sont les régions les plus affectées. Le taux de létalité globale est de 65.9%. Tout le pays est alarmé. Les conséquences de cette épidémie sont prévisibles dans tous les secteurs du développement de la République Démocratique du Congo.

En plus des attaques rebelles, viennent s’ajouter une crise politico-économique influencée par l’instabilité sanitaire. Les pays limitrophes n’en sont pas épargnés.   

Les pays limitrophes savent qu’ils ne sont pas épargnés. Le 5 février, le Rwanda a lancé le début d’une campagne de vaccination contre le virus d’Ebola. Plusieurs essais cliniques ont montré que ce vaccin appelé rVSV-ZEBOV est généralement bien toléré par l’organisme humain et qu’il est efficace contre la souche du virus Ebola Zaïre.

En effet, la contagion du virus Ebola se fait par contact physique. Il est interdit tout contact avec une personne infectée. Une fois la transmission du virus effectuée, il existe une phase de 2 à 21 jours où la personne contaminée ne présente aucun signe.

Vigilance, les frontières sont perméables

Les premiers symptômes possibles sont une fièvre, des maux de têtes, des douleurs musculaires et la coloration des yeux.

Par la suite, une hémorragie interne provoque des signes gastro-intestinaux soit la diarrhée, les vomissements,… ou une toux avec expectoration du sang.

S’il arrive qu’un malade meure, sa dépouille doit être incinérée pour éviter toute forme de propagation.

L’épidémie se rapproche de la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda. Une personne en est d’ailleurs morte récemment au Rwanda. En raison de la perméabilité des frontières, la possibilité de transmission est de plus en plus intense.

Dans notre pays, un dispositif des chargés des soins fait toujours ces contrôles des personnes entrant dans notre pays à la frontière de Ruhwa, Nyanza-lac et celle aéroport de Bujumbura. Mais ceci ne suffit pas à 100%.

Le Burundi a aussi besoin d’une campagne de vaccination. Surtout que les Congolais de la province de l’Est viennent au Burundi via le Rwanda.