La libre entreprise profite à tout le monde. Cependant, elle exige des offrants des biens et services de viser la perfection. Le blogueur Cédric Bahimpundu exhorte les Etats de la région des Grands lacs à promouvoir la concurrence loyale en raison des avantages qu’elle présente.   

Zone Nyakabiga, mairie de Bujumbura. Assis sur sa chaise, Charles Nahimana est appliqué sur sa machine à coudre. Tournant et retournant plusieurs fois le tissu, il s’assure s’il a bien réalisé son œuvre. Interrogé sur toute cette attention, il répond, souriant, qu’«il y’a beaucoup de tailleurs actuellement dans les environs. Si tu ne réponds pas aux exigences de tes clients, il est fort probable que ces derniers te lâchent pour s’offrir les services des autres. Je dois donc non seulement les attirer par le prix et la  une qualité mais aussi je dois les satisfaire». 

Le cas de ce tailleur est loin d’être isolé. Il est révélateur de mille et un autres qui illustrent un énorme atout de la concurrence libre et loyale. D’une part, la possibilité au consommateur de traiter avec qui bon lui semble selon ses préférences. Et d’autre part, le perfectionnement de l’entrepreneur suite à la volonté de proposer des produits de meilleure qualité.

Un principe gagnant-gagnant

Un consommateur qui voudrait se procurer un bien ne pourrait que s’orienter que vers la meilleure offre. Et de l’autre côté, il y’a l’offrant qui ne demande mieux que d’écouler son stock. Il ne se gênera point de faire affaires avec le consommateur à partir du moment où les aspirations de chacun d’eux sont toutes satisfaits.

Cependant, c’est une logique des plus élémentaires qui implique tout de même un hic. Et ce dernier ne serait pas des moindres. Il doit y avoir une liberté totale entre le demandeur et l’offrant. Aucune force extérieure ne doit venir s’intercaler dans ce circuit.

Dans la plupart des cas, l’Etat incarne une entrave dans les relations entre le consommateur et l’offrant des services. A coups d’impôts lourds et autres restrictions qui découragent la concurrence.

Au bout du tunnel, il s’installe souvent un monopole de producteurs favorisés par la machine étatique qui, eux aussi, imputent au consommateur la possibilité de choisir avec qui négocier. Néanmoins, les avantages ne sont pas comparables.

Les Etats de la région des Grands lacs, à mon avis, devraient ne pas peser sur les entrepreneurs pour le grand soulagement des consommateurs qui  ne sont d’autres que leurs citoyens qu’ils sont appelés à servir.