Du 19 au 20 juin dernier, il s’est tenu à Bujumbura une  Conférence internationale sur la paix en Afrique. C’était sur l’initiative du Rotaract Club Bujumbura. Le thème de cette rencontre était : «Jeunesse, paix et développement». Le blogueur Patrick Nimpagaritse en profite pour appeler les jeunes à ne pas se laisser instrumentaliser par les politiciens.

Le choix de ce thème arrive au moment opportun. En Afrique en général et en Afrique des Grands Lacs en  particulier, l’instabilité et le sous-développement touchent en grande partie les jeunes. En effet, ce n’est plus à démontrer, l’Afrique des Grands Lacs fait face à pas mal de défis, entre autres les questions liées à la sécurité, à l’instabilité politique, aux crises économiques. Etc.

Il sied ici de souligner que ces défis affectent de plein fouet les jeunes  qui restent de loin les plus touchés,  leur majorité  numérique aidant.

Chômage et insécurité : il y a de quoi s’inquiéter

S’il y a un mal qui hante beaucoup les jeunes de l’Afrique en général et ceux de l’Afrique de Grands Lacs en particulier, c’est bel et bien le chômage. Ce fléau touche un grand nombre d’entre eux. Au Burundi, 65% de jeunes sont au chômage  du moins selon les chiffres datant de 2017.

Au Rwanda, en 2012,ils étaient 42% les jeunes se retrouvant au chômage selon la Banque Africaine de Développement . En RDC, les estimations portent à 9,6 millions de jeunes au chômage d’ici 2020 .

Cette situation de chômage extrême chez les jeunes ouvre la porte à d’autres maux qui affectent l’Afrique des Grands Lacs. C’est entre autres l’insécurité qui sévit en RDC, qui menace de frapper à la porte du  Burundi. La guerre civile qu’a connue le Burundi, le génocide au Rwanda et les rébellions toujours  actives  en RDC sont là pour nous le rappeler.

Le tableau n’est pas que noir

Il est vrai, au regard de la situation, il y a de quoi de s’inquiéter. Mais faut-il désespérer pour autant ? Surtout pas ça. Car, malgré les défis qui hantent la jeunes de l’Afrique des Grands Lacs, il y en a qui sortent du lot et qui essaient de donner le meilleur d’eux-mêmes.

En RDC, au Burundi et au Rwanda, les exemples de ceux qui se démarquent sont légion. S’ils évoluaient dans un environnement favorable,  sans doute qu’ils réaliseraient beaucoup plus par rapport à ce qu’ils font aujourd’hui. S’ils sont parfois des acteurs de l’insécurité, ils pourront aussi être des faiseurs de paix et par conséquent des acteurs privilégiés du développement.

Ce n’est plus à prouver. C’est une évidence. Les jeunes de l’Afrique des  Grands-Lacs sont ou peuvent être des acteurs de développement. Seulement, il faut que l’environnement politique, économique et sécuritaire dans lequel ils évoluent le leur permette.

Ainsi, il appartient aux pouvoirs publics de mettre en place des lois permettant aux jeunes de développer des initiatives entrepreneuriales.Pour ce, il sera difficile de les voir instrumentaliser comme il en est le cas aujourd’hui.