Le libre-échange contribue à la richesse des nations et au développement des populations. Les valeurs du libre-échange contribuent naturellement à l’épanouissement économique des humains. Parallèlement, il booste les marchés et maintient les esprits en compétitions. Pour notre collègue Jonathan NDIKUMANA, choisir le protectionnisme freine les progrès économiques.

Il s’observe au niveau des frontières nationales du Burundi des mesures de la part des pouvoirs publiques qui semblent décourager l’entrée des produits de marque étrangère sur le territoire national. La surtaxe imposéesur le sucre, leriz, le matelas, le tissu…venant de l’extérieur, inquiète et interroge l’observateur. Ce geste est de nature à protéger l’industrie nationale. Par contre, ceci ne contribue en rien au développement de cette industrie.Celle-ci  trouvant plus la nécessité de se mettre en compétition sur le marché avec ses concurrents.

Or, la course vers un monde économique sans frontières et un marché libre a déjà commencé. La seule ultime défense est de se mettre en compétition de production. Car, dans le jeu de libre-échange, la vraie riposte à la concurrence est la capacité de satisfaire à la demande.Ainsi, à y voir en zoom, c’est lorsque la production interne est médiocre que l’on fait recours aux mesures de protection du marché local. C’est-à-dire quand le prix et la qualité ne répondent pas aux exigences du consommateur.

L’innovation sous menace

La règle du jeu étant cassée, les opérateurs locaux n’auront pas besoin d’améliorer leur politique de travail. Leur objectif de générer des intérêts n’est pas dérangé quand bien même ils n’offrent pas un produit ou un service de qualité. Le grand risque est de tomber dans la routine, dans une philosophie d’endormissement sans innovation. D’autre part, le droit du consommateur est bafoué. Ces opérateurs locaux dont les concurrents ont été affaiblis ont tendance à fixer les prix à leur fantaisie. Ceci tue le principe de libre-échange.

Compétition comme solution

Pour bien riposter à la concurrence commerciale de l’extérieure sans tuer le principe de la libre action commerciale, inutile de protéger notre système de production. Il faut plutôt redonner un élan à nos usines et industries, moderniser nos moyens de production pour répondre efficacement à la demande du marché sur le plan interne et externe. 

Les opérateurs économiques nationaux, ne pouvant pas échapper à la compétition du marché libre sans courir à leur ruine, se doivent de revoir leur mode de production et garantir au consommateur le droit de choisir le meilleur des prix.