Le 1er mai de chaque année, le monde célèbre la journée internationale du travail et des travailleurs. Un bon nombre de ceux-ci plongés dans le dénuement, notre collègue Janvier Cishahayo appelle à la liberté financière des salariés via la promotion de l’entrepreneuriat.

Nous sommes mardi 20 avril. Il est 20h. Comme à l’accoutumée, je me presse pour ne rien rater du journal de 20h30 à la Radio Télévision Nationale du Burundi. Après avoir pris place devant l’écran, je tombe sur un reportage réalisé au sujet de la célébration de la journée internationale du travail et des travailleurs. Dans ce reportage, les fonctionnaires donnent leurs avis sur cette journée qui leur est dédiée.

Pendant les interviews, le principal défi que les fonctionnaires relèvent est leur insatisfaction par rapport à leurs salaires. Ils font savoir qu’il est difficile de joindre les deux bouts du mois. Et de demander à l’Etat, leur employeur, de majorer leurs salaires pour que leur situation s’améliore.

Bien qu’il soit indispensable d’harmoniser et de majorer les salaires dans certains services publics, les salariés doivent dénicher le secret de l’atteinte de la liberté financière, et trouver d’autres sources de revenu pour compléter le salaire afin de couvrir leurs dépenses.

Mais comment faire ?

Le premier pas est de comprendre que le salaire seul ne pourra pas couvrir leurs dépenses. Il faut que les fonctionnaires pensent à la limitation de leurs consommations et à l’augmentation de leur épargne pour que la part réservée à l’investissement soit plus conséquent. Et de ce fait, ils augmenteront leurs revenus via les investissements effectués. Ces propos sont matérialisés par la courbe d’Engel qui montre que ’’ pour un bien donné, la quantité demandée augmente si le revenu augmente et diminue respectivement avec le revenu.’’

L’entrepreneuriat, un vocable en vogue ces derniers temps, devrait être vulgarisé dans toutes les sphères de la population y compris les salariés pour que le réveil entrepreneurial atteigne toutes les couches sociales. Ainsi, des initiatives qui promeuvent l’entrepreneuriat sont à encourager et à soutenir.

La liberté financière des salariés ne sera atteinte que lorsque la société de consommation se serait métamorphosée en une société de production. Et pour atteindre ce but, l’entrepreneuriat est une bonne voie à expérimenter.