Pour la blogueuse Fleurette Habonimana, la frontière Burundo-congolaise pourrait générer beaucoup d’argent si elle restait ouverte 24h sur 24. Elle exhorte les autorités des deux pays concernées à se pencher sur cette question dans l’intérêt de leurs peuples.    

Bientôt, six ans jour pour jour après que les autorités du Burundi avec celles de la République démocratique du Congo (RDC) ont décidé de d’ouvrir les frontières 24h sur 24. Une décision qui jusqu’ici, n’a pas malheureusement été  mise en application.

C’était le 8 Juin 2012, lors de la 3ème réunion sur la sécurité des frontières des pays membres de la Communauté économique des pays des Grands lacs (CEPGL) tenue à Bujumbura.

Les usagers de la frontière de la Rusizi n’oublient pas la promesse. Ils réclament l’ouverture permanente de cette frontière. Ils verraient leurs revenus augmentés au cas où elle serait ouverte non-stop.

Le statu quo ne profite à personne. Les individus qui utilisent cette route ne se lamentent pas seuls. Même le commerce ambulant exercé à cet endroit est mis à mal. Les différents vendeurs œuvrant dans le formel tout comme dans l’informel travaillent la journée seulement.

Et pourtant, il y aurait moyen de brasser des affaires si la frontière restait ouverte 24h sur 24 même la nuit. Cela profiterait aussi bien au Burundais qu’aux congolais et sur plusieurs aspects. Notamment, la création d’emploi, l’augmentation des rentrées fiscales, etc.

Une promesse qui se fait beaucoup attendre…

Certainement, affirme Acha Niyonkuru (pseudo), une femme qui fait des navettes régulièrement entre Bujumbura et Uvira, quand on travaille une demi-journée, on a la moitié du bénéfice.

Elle appelle à la réorganisation du fonctionnement à cette frontière. «Comme il s’observe un grand flux de la population, les services chargés de l’immigration pourront en profiter. Mais à condition qu’ils travaillent pendant la nuit ». D’après elle, le fait de ne pas laisser la frontière ouverte 24h sur 24 bloque la circulation des biens, des personnes et des capitaux.

Des fois, les usagers de cette frontière qui quittent Bujumbura en partance vers la RDC les après-midi sont obligés de rouler à grande vitesse avant que la frontière ne soit fermée. Cela présente des risques des accidents.

Chance, un étudiant congolais établi au Burundi trouve aussi qu’il faut laisser les voitures traverser la frontière 24h sur 24. Cela favoriserait le libre-échange entre les deux pays mais aussi pour toute la région. De là prend source la promotion du libéralisme économique.

Je ne doute pas que les autorités des deux pays se soucient de la sécurité. Ainsi, je propose le renforcement de la sécurité à la frontière pour permettre à ses usagers de traverser 24h sur 24. Je rappelle que la sécurité des frontières fait partie des objectifs de la CEPGL.

J’insiste également sur la construction des maisons de logement pour le personnel de la frontière. Il est impossible de penser à l’ouverture d’une frontière 24h sur 24 sans que les agents des services d’immigration n’aient où se reposent quand ils se relaient entre eux. Et de recruter de nouveaux ouvriers pour que ce relais soit possible. Certains travailleront le jour, d’autres pendant la nuit jusqu’à l’aube comme il en est de même pour les aéroports internationaux.

Je suis sûr que les chômeurs en profiteront parce qu’il y aura nécessité d’une main d’œuvre. Ils travailleront et contribueront pour ce faire au progrès des deux pays par la voie des impôts notamment.

A mon avis, j’estime que la mesure qui promeut les échanges contribue à la création de la prospérité.